« C’est une pathologie qui est bénigne, mais qui a les mêmes caractéristiques qu’une tumeur cancéreuse, si ce n’est qu’on n’en meurt pas »
« Mais son impact sur la qualité de vie peut être du même ordre qu’un cancer, entraînant douleurs, infertilité, etc. »
D'après Michelle Nisolle professeur de clinique à l’Université de Liège et chef du service de gynécologie-obstétrique
Avec cette citation de Michelle Nisolle, essayer de comprendre l'endométriose et s'y intéresser permettrait premièrement à chaque femme d'en apprendre plus sur son propre corps mais aussi de nous permettre de savoir si nous-même en souffrons ou non.
L'endométriose : plus en détails
De May fait des gribouillis
Chez la femme non atteinte d'endométriose, on parle simplement d'endomètre, alors que chez la femme malade, on parle de deux endomètres différents :
- premièrement, on a l’endomètre eutopique qui est en fait l’endomètre “normal”, c'est-à-dire celui que toutes les femmes ont.
- deuxièmement l’endomètre ectopique qui, quant à lui, désigne les cellules endothéliales qui ont migré hors de la cavité utérine.
Ici nous pouvons voir diverses lésions endométriosiques à travers différents organes tels que :
- les poumons
- le foie
- ou encore les intestins.
En d'autres termes, nous voyons les cellules de l'endomètre qui ont migré et qui par la suite, ont provoqué des lésions.
L’endométriose est donc caractérisée par la présence de tissu endométrial fonctionnel dans le corps, donc en dehors de la cavité utérine, que l'on appelle aussi endomètre ectopique.
Celui-ci étant composé de tissu fonctionnel, il reste alors sensible aux variations des hormones lors du cycle menstruel tout comme l’endomètre eutopique, qui désigne l'endomètre "normal". Cette sensibilité aux variations d’hormones permet donc de comprendre la desquamation des cellules épithéliales et les saignements dans les deux endomètres. En effet, ceci est provoqué lors de la fin de la phase lutéale quand les taux de progestérone et d’oestradiol subissent une diminution. Ces saignements, qui sont en fait le sang que la femme perd lors de ses menstruations, entraînent une inflammation chronique qui correspond à des douleurs pelviennes cycliques.
Tout cela a pour conséquence que l’endométriose est considérée comme une maladie bénigne, chronique, inflammatoire et oestrogéno-dépendante.
Si l’endométriose est une maladie qui provoque de la douleur, elle peut aussi avoir pour conséquence de provoquer l’infertilité chez les femmes atteintes.